François Momboisse, président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad)

La réélection d’Alexis Tsipras en Grèce.

Pour les non-Grecs c’est sûrement une surprise. De notre point de vue, il a trahi ses engagements… Mais en le réélisant, les Grecs montrent qu’ils ne le sanctionnent pas, qu’ils reconnaissent qu’il n’avait pas le choix en signant l’accord sur la dette. Mais surtout, il incarne pour la population un renouveau politique, à l’image de Pablo Iglesias en Espagne (chef de file du partie Podemos). Cela ne fait que confirmer l’envie des peuples de voir de nouvelles figures dans les rangs de l’Etat. 

 

Les bons chiffres du e-commerce.

On voit que la croissance repart. C’est une réalité. La progression de 16% des ventes en lignes est homogène et sur tous les secteurs. Tous les sites que la Fevad suit via son indice IC40 sont en progression. Cela signifie que ce n’est pas dû qu’à un site unique. Et le poids croissant des marketplaces est aussi un symbole fort que le marché se structure et que tout le monde en profite. On note aussi la forte croissance du mobile. Vente-privée a affirmé qu’il représentait désormais plus de la moitié de son chiffre d’affaires. Mobile, tablettes, phablettes, c’est plus qu’une tendance de fond, c’est une réalité. Les intéractions entre le mobile et le magasin commencent aussi réellement à porter leur fruit. 

 

Le débat sur les réfugiés en Europe.

De plus en plus, on se rend compte que l’attitude des gouvernements n’est pas claire. Un jour il faut accueillir les réfugiés, un autre il faut renforcer le contrôle aux frontières. D’un côté, les accueillir est une opportunité économique – ce qui est indéniable – et de l’autre, il faut les répartir et que tout le monde en accueille… On se rend compte que les politiques sont obligés de tenir un double discours entre l’humanitaire et le discours pratique politique. Car les accueillir demande également d’avoir les structures et l’organisation nécessaire. Et pour cela, il n’y a que les pouvoirs locaux, les maires qui peuvent s’engager. Les plus généreux dans le discours sont souvent ceux qui ne sont pas confrontés aux problèmes, et loin de la réalité. 

 

La création du label «Grande Ecole du numérique» par François Hollande.

C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose. C’est bien car cela montre l’intérêt du gouvernement pour l’économie numérique, sa conviction qu’il faut s’attaquer à ce qui bouleverse notre société, et le prendre à bras le corps dans l’éducation. Mais de l’autre, cela peut sous-entendre le danger de rigidifier les choses. Surtout lorsqu’on observe que les «Grandes Ecoles», n’ont pas forcément le vent en poupe à l’heure actuelle. Le numérique est aussi fait d’initiatives diverses, différentes et c’est en cela qu’il est passionnant. L’Ecole 42 par exemple, et née du constat que le système français apprenait mal à coder en langage informatique. Et des entrepreneurs ont pris cette initiative. Mais rigidifier les choses peut être un contresens… 

 

Le lancement de la Coupe du monde de rugby.

Elle est diffusée à des horaires regardables, ce qui est plutôt agréable! Si elle continue comme elle est partie, ce sera passionnant. Le Japon a battu l’Afrique du Sud lors du match d’ouverture, la Nouvelle Zélande a eu beaucoup de mal à battre l’Argentine… Ce pourrait être la fin de l’hégémonie du petit cercle de la demi-douzaine d’équipes habituelles sur le rugby international! 

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