Télévision

Pour l'ancien ministre de la Culture et de la Communication de Nicolas Sarkozy et François Fillon, Frédéric Mitterrand, la revente de la chaîne de télévision Numéro 23 au groupe Next Radio TV présidé par Alain Weill (photo) pour près de 90 millions d'euros est un «vrai braquage». «C'est étrange [...] que personne ne s'étonne, par exemple, de ce que Pascal Houzelot, à qui le CSA [Conseil supérieur de l'audiovisuel] attribuait gratuitement et pour deux ans une fréquence pour Numéro 23, revende sa chaîne le jour J de la fin de son bail et empoche 90 millions d'euros!, déclare-t-il dans un entretien paru samedi dans TV magazine. Là, il y a de quoi se plaindre. C'est un vrai braquage! Un scandale insensé!»

Etude d'impact économique

L'annonce de la revente de cette «chaîne de la diversité» - l'une des rares de la TNT à ne pas être adossée à un grand groupe - par son principal actionnaire, Pascal Houzelot, au groupe Next Radio TV (RMC, BFM...) pour 88,3 millions d'euros a suscité de nombreuses protestations auprès du CSA, notamment de TF1, Canal+ et M6, qui estiment que la revente d'une fréquence obtenue gratuitement relève de la «fraude».

De son côté, l'actuelle ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, s'est récemment déclarée «favorable» à une augmentation de la taxe sur la revente des fréquences TNT, pour «limiter les tentations» de spéculation. Et début mai, Olivier Schrameck, le président du CSA a annoncé que l'institution allait mener une étude d'impact économique sur ce sujet.

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