Le bras de fer entre les actionnaires et la rédaction du Monde


Attention quand on ouvre la boîte de Pandore ! La rédaction s’est vue proposée le nom de Jérôme Fenoglio sans appel à candidatures. Ca l’a braquée. Après, elle peut partir en vrille pour divers motifs : les vieux contre les jeunes, le print contre le numérique… La solution évidente était pour moi Gilles van Kote, le directeur par interim. Repousser sa candidature, non seulement c’est humiliant pour lui mais cela flingue toutes les autres. Impossible de proposer un candidat extérieur. La règle des 60% de votes favorables a été inventée en 1976, quand Jacques Fauvet était directeur et qu’il avait décidé de se prolonger à la tête du quotidien. Elle a abouti à une catastrophe avec des campagnes électorales de ce type. C’est un élément de blocage né du refus d’un des actionnaires de pacifier la rédaction lors de la recapitalisation.


Canal+ qui prolonge pour cinq ans ses accords avec le cinéma


Canal+ subit difficilement l’affrontement de Bein Sport sur le foot. C’est un vrai combat qui n’est pas terminé. Sur son autre pilier, le 7ème art, ses dirigeants sont prêts à mettre le prix pour garder le cinéma français car il n’a pas les moyens de faire des séries à tout va comme Netflix. Ils doivent abreuver Canal Play et ils savent que les usages vont vers une consommation décalée en streaming avec une chronologie des médias prête à être réformée. Le problème sera celui de la rentabilité.


Facebook qui crée Instant Articles et invite les médias à publier directement sur sa plateforme


Les journaux américains ont un temps d’avance : ils considèrent que les jeunes générations n’iront pas sur leurs sites et qu’il faut donc les toucher directement sur Facebook. La plateforme garantit qu’elle va rémunérer les éditeurs. Mais ce sera sans doute très faible. Ma conviction est que ni Google ni Facebook n’ont les moyens de rémunérer les nombreux liens vers tous les éditeurs de la planète.


L’UMP qui demande une commission d’enquête parlementaire sur la nomination de Delphine Ernotte


Parler de plagiats de projets est une fausse querelle. Tout le monde s’est inspiré du rapport Schwartz. Tous les projets étaient peu ou prou les mêmes. Mais on peut s’interroger sur le forcing d’Olivier Schrameck, sur l’influence de David Kessler, sur les liens de Sylvie-Pierre Brossolette avec François Pinault et son action auprès de François Hollande. Le vrai problème, c’est que le CSA est désormais 4 contre 4.

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