Audiovisuel
L’audience de la télévision dans le monde est restée plutôt stable en 2014, selon Eurodata TV Woldwide, mais la durée d’écoute est en recul depuis dix ans. Dans tous les pays, le différé vient compenser cette baisse.

L’audience mondiale de la télévision a été stable en 2014. Selon les données compilées par Eurodata TV Worldwide, structure de Médiamétrie, la durée d’écoute quotidienne moyenne par téléspectateur (DEA) s’est élevée à 3 heures 13 minutes sur la centaine de territoires observés, soit 1 minute de moins qu’en 2013, mais 9 de plus qu’en 2005. Sur un panel stable de 46 pays, la DEA a perdu 2 minutes en un an, à 3 heures 52 minutes en 2014, mais a chuté de 8 minutes depuis 2005.

 

Toutefois, l’audience des programmes en différé permet de compenser ce recul. Eurodata TV met en avant la Grande-Bretagne où le gain du différé permet de gagner 32 minutes quotidiennes par téléspectateur par rapport à l’audience en direct: 3 heures 45 minutes, contre 3 heures 13 minutes. «Un phénomène observé dans plusieurs pays», précise Frédéric Vaulpré, directeur d’Eurodata TV. «Le différé profite à tout le monde, indique le dirigeant de Médiamétrie. Ainsi, aux Etats-Unis, le réseau CBS gagne 12,7% d’audience grâce au différé. Mais des chaînes challengers font mieux. FX a vu son audience augmentée de 73% avec une série de prime-time.»

 

La SVOD booste l'internationalisation

Dans son enquête, Eurodata TV met en avant également la montée en puissance des plateformes de services de télévision à la demande par abonnement. Celles-ci peuvent être internationales, comme Netflix, ou locales, ainsi Youku en Chine, qui rassemble déjà quelques centaines de millions d’abonnés. Ces sites participent aussi à l’accélération de la diffusion des programmes. En 2010, la série Blue Bloods avait mis huit mois pour être lancée dans cinq pays. En mai prochain, la série Wayward Pines devrait être disponible simultanément dans 125 pays.

 

Le genre de programme le plus diffusé dans le monde reste la fiction (40%), notamment les séries, devant les divertissements (39%) et les émissions classées dans le factuel (21%), comme les talk-shows et la télé-réalité.

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