Les 1er et 2 avril se tiendra au Palais de Tokyo, à Paris, la première édition du festival Les Nuits claires. Objectif pour le magazine Marie Claire, qui l'organise: toucher un public plus jeune et plus branché mais aussi diversifier ses revenus.

Marie Claire se bouge. Les 1er et 2 avril, le mensuel féminin organisera la première édition de son festival Les Nuits claires au Yoyo, au Palais de Tokyo, à Paris. Deux soirs de concerts pop-électro et de DJ set, avec au programme des groupes aussi pointus que Alunageorge, Château Marmont ou encore Stuck in the sound.

«Le lancement des Nuits Claires est une initiative originale et novatrice, qui constitue une étape importante dans l'accélération de la politique de diversification de la marque Marie Claire. Cette diversification devrait dans les prochaines années être un relais de croissance significatif», explique Jean-Paul Lubot, directeur général délégué du groupe Marie Claire.

Pour l’occasion, le magazine Marie Claire s’est associé à Morgane Groupe, qui produit des festivals aussi connus que les Francofolies ou le Printemps de Bourges. Economiquement, le modèle des Nuits claires repose sur la billetterie et le sponsoring, avec parmi les partenaires Hello Bank, YSL Beauté, Digitick ou encore Radio Nova. Mille personnes sont attendues chaque soir, de 19h30 à 2 heures.

«Avec un événement comme celui-là, nous voulons aller vers un public plus jeune et plus branché. Nous voulons faire évoluer l’image de Marie Claire et développer de nouveaux business», souligne Jean-Paul Lubot. Coût de l’opération: entre 100 000 et 200 000 euros, hors échanges. En cas de succès, le festival devrait être renouvelé, par exemple sur une semaine ou en régions.

Pour Marie Claire, il s’agit là d’une première étape. D’ici trois ou quatre ans, le titre aimerait générer entre 10 et 15% de ses revenus des activités de diversification. Outre ce festival, le mensuel veut par exemple multiplier des opérations comme celle menée avec les Galeries Lafayette, Shoes first, en octobre 2014. Fin 2015 ou début 2016, Marie Claire veut également lancer un «beauty lab», une animation d’une semaine autour d’un spa haut de gamme.

Dans le contexte actuel, les groupes de média cherchent tous de nouveaux relais de croissance, y compris Marie Claire, dont le chiffre d’affaires publicitaire net a reculé de 3% l’an dernier. Côté diffusion, le titre a perdu 2,3% en 2014, à 395 054 exemplaires, selon l’OJD. «Notre business est solide, ce qui nous permet d’avoir une base forte. Pour autant, nous devons réfléchir à la diversification. Nous n’avons pas le choix», conclut Jean-Paul Lubot.

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