Jouet
Le marché du jouet en France a reculé de 5% à 3,4 milliards d'euros en 2018, pénalisé par les difficultés de deux enseignes et la chute de la consommation avant Noël, notamment en raison du mouvement des Gilets jaunes.

Le marché du jouet est encore à la peine en 2018. Il a reculé, en France, de 5% sur l'année. Selon le bilan de référence du cabinet NPD publié jeudi 17 janvier, le dernier trimestre, qui représente traditionnellement plus de la moitié des ventes annuelles du secteur, s'est soldé par un recul de 7%.

Il faut dire qu'avec Toys'R'Us et La Grande Récré placés en redressement judiciaire respectivement en mars et en juillet, le secteur avait mal démarré l'année. Fin septembre, les ventes étaient déjà en recul de 2%, un retard «difficile à rattraper», explique le cabinet spécialisé dans un communiqué. Fin octobre, le secteur s'était pourtant dit confiant et tablait encore sur un chiffre d'affaires stable en 2018, sachant que 56% des ventes annuelles de jouets sont réalisées au quatrième trimestre. C'était sans compter le mouvement des Gilets jaunes, qui a débuté le 17 novembre, au moment où la saison de Noël démarre.

 

Achats en ligne

«Le recul des magasins physiques en 2018, qu'il s'agisse d'hypermarchés (-6%) ou de spécialistes du jouet (-8 %), s'explique par le report d'une partie des acheteurs de jouets sur internet», souligne NPD, aussi bien chez les pure players (type Amazon ou Discount) que sur les sites des enseignes possédant des magasins physiques. Et ce phénomène s'est accéléré pendant les dernières semaines de l'année, notamment en raison des actions des Gilets jaunes. Ainsi, «30% des acheteurs de jouets ont déclaré avoir fait leurs achats de Noël sur internet pour éviter les perturbations», qui s'ajoutent aux 22% d'acheteurs déclarant acheter habituellement sur Internet.

«Malgré une croissance de 4% des ventes sur l'ensemble de l'année, ces circuits alternatifs n'auront cependant pas réussi à compenser le manque à gagner des hypermarchés et des spécialistes», estime NPD.

Selon un communiqué de la Fédération française des industries jouet/puériculture (FJP), «les blocages intervenus sur les week-ends de novembre et décembre et qui ont fortement ralenti la consommation et perturbé la logistique toujours très tendue de la saison, ont pesé pour environ 2% sur le recul du marché».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.