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Stratégies a déniché trois start-up incubées au sein de French Event Booster, un nouveau lieu parisien dédié à l’événementiel. Digifood, Tradefest et Odiho cherchent à améliorer l’organisation d’événements.

Événement à la Porte de Versailles à Paris. Un salon plus innovant, fou ou fréquenté que les autres ? Non. Lancé par six acteurs spécialisés (Viparis, Lévénement, Novelty/Magnum et WeYou en partenariat avec Openevent et Unimev), French Event Booster, inauguré en septembre 2018, s’affirme comme un nouvel emblème de la filière de l’événementiel. Sur 1000 m2, il accueille à la fois un espace de coworking, une école spécialisée et un incubateur de start-up du secteur. Un lieu à triple vocation pour rassembler et animer l’écosystème.

Aux côtés d’autres professionnels, une dizaine de jeunes pousses y sont ainsi accueillies. Focus sur trois d’entre elles, remarquées pour leur dimension technologique et qui, aux côtés d’Aglaé, Cispe, Eventtia, Linguali, Madame Pee, My Jomo et Qik Objects, spécialisées dans la décoration, la sécurité, l’équipement ou les services, vont bénéficier d’un accompagnement dédié.

 

Tradefest, l'avis de salon 

Les entreprises n’ont pas le temps de multiplier les salons professionnels. Mais alors lequel choisir ? C’est pour les aider à répondre à cette question que s’est créée, en 2017, Tradefest. « Nous sommes deux anciens d’AB Tasty dans l'équipe fondatrice, explique Arthur Rabier, à l'origine du projet avec Paul Revellat et Joseph Cochrane. Dans ce cadre, nous exposions sur des salons. Pas si facile de les choisir, même avec des budgets grandissant au fil du temps. Et puis on a travaillé à Londres. Là, autre problème : identifier les plus intéressants… » L'idée de la plateforme est venue de là. Créer un endroit où les participants à des salons, foires, conférences et autres événements professionnels, en France comme à l'international, peuvent déposer des avis. Ils sont consultables par tous les hésitants, pour choisir l’événement à privilégier. Une sorte de Trip Advisor pour le BtoB.

Le business model du site repose sur la possibilité donnée aux organisateurs d'accéder à différents services en ligne. Une première version de la plateforme a été lancée en 2017, puis une autre, optimisée, en septembre 2018, qui enregistre « +30 à 35 % de trafic chaque semaine ». Le site propose actuellement environ 500 avis qualifiés. « L’objectif est aujourd’hui d’accroître notre communauté », conclut Arthur Rabier.  

 

Odiho, le son en live

Quand deux experts du son se trouvent… ça fait boom ! D’un côté, un ingénieur spécialisé dans les télécoms, Philippe Duvivier. De l’autre, un commercial dans les systèmes de sonorisation pour les théâtres, les opéras ou les salles de concert, Gauthier Dalle. « Une histoire de complémentarité », confie le second. De cette rencontre, en 2011, naîtra Odiho, en 2017.

La start-up propose un système qui permet d’avoir accès au son d'un événement, d'une conférence, d'une émission, directement sur son smartphone. Elle promet simplicité et immédiateté : pas d’enceinte à installer, pas d’application spécifique à télécharger pour l’utilisateur final. Un dispositif conçu pour le BtoB, afin de sonoriser les événements, les lieux dédiés au transport (gares, aéroports) ou encore les stades. « Notre business model repose sur un système d’abonnement qui dépend du lieu et du nombre d’auditeurs concernés », détaille Gauthier Dalle.

Le produit est prêt à la vente depuis le dernier salon VivaTech, où la société a raflé un prix. Outre la France, elle va également cibler l’international, via des distributeurs spécialisés dans le son. Elle vise 100 000 euros de chiffre d’affaires en 2018, 600 000 euros en 2019 et plus de 3 millions en 2020. Par ailleurs, elle a intégré un troisième associé, Dominique Bon. Un quatrième doit également rejoindre le projet. 

 

Digifood réduit la queue à la buvette

Pas de clients pendant les matchs, mais des bousculades à gérer à la mi-temps. Un cauchemar pour les restaurateurs situés dans les stades ! Fondée à Paris fin 2014, et portée par quatre associés « ultra fans de sport », Tristan Vuitteney, Alexandre Armange, François Chretienne et Ronald Gautruche, la start-up Digifood veut faire oublier cette mauvaise expérience avec une application dédiée. « L’appli permet au client de commander ses produits, de les payer et de se faire livrer à sa place en renseignant son numéro de siège », détaille Tristan Vuitteney. Au-delà d’un gain de confort pour les supporters, une façon pour les professionnels de fluidifier leur activité tout en enregistrant des commandes additionnelles.

Le modèle économique de la start-up inclut restaurateurs et organisateurs d’événements, et repose sur la vente d’une licence pour l’utilisation du logiciel. L’outil s’utilise dans les enceintes sportives mais aussi les salles de concert et les événements, afin de permettre aux exposants de se faire livrer directement sur leurs stands en évitant les interminables files d’attentes aux points de restauration.

Ayant démarré sa commercialisation en 2015, Digifood développe, depuis, d’autres produits. Son dernier-né : une caisse enregistreuse optimisée. Côté finances, elle a engrangé 790 000 euros sur la dernière saison sportive. Et a encore faim de croissance.

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