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Selon Microsoft, les univers de films comme «Minority Report», «Ennemi d'Etat», ou celui dépeint dans le célèbre roman d'anticipation de George Orwell «1984», sont «sur le point de devenir possibles».

Le directeur des affaires juridiques de Microsoft, Brad Smith, appelle le gouvernement américain à poser les bases juridiques de l'utilisation de la reconnaissance faciale, explique-t-il dans un post de blog.

«Imaginez un gouvernement suivant à la trace chacun de vos déplacements au cours du dernier mois, sans votre permission ou sans que vous ne le sachiez», écrit-il.

«Imaginez une base de données de toutes les personnes ayant assisté à un rassemblement politique».

Les entreprises pourraient avoir la possibilité de suivre de près visiteurs ou clients à leur insu, et d'utiliser les informations récoltées pour des décisions importantes, demande de crédit ou embauche par exemple.

Selon Brad Smith, les univers de films comme Minority Report ou Ennemi d'Etat, ou celui dépeint dans le célèbre roman d'anticipation de George Orwell 1984, sont «sur le point de devenir possibles».

Déverrouiller un iPhone, trier des photos, retrouver un enfant...

«Ces questions accroissent la responsabilité des entreprises technologiques qui créent ces produits», souligne-t-il.

«Elles appellent également selon nous à une régulation gouvernementale réfléchie et à la mise en place de normes définissant un usage acceptable de la reconnaissance faciale».

«Cela peut sembler inhabituel pour une entreprise de demander une réglementation gouvernementale de ses produits, mais il existe de nombreux marchés dans lesquels une réglementation réfléchie contribue à un environnement plus sain pour les consommateurs comme pour les fabricants», poursuit le responsable de Microsoft.

Le géant californien utilise la reconnaissance faciale depuis des années pour des tâches diverses comme le tri de photos numériques.

Cette technologie peut également permettre de déverrouiller un iPhone, d'accéder à un compte en banque ou bien d'aider la police à retrouver un enfant disparu ou un terroriste.

Fin juin, elle a permis d'identifier plus rapidement le tireur du journal Capital Gazette, qui a tué cinq personnes près de Washington aux États-Unis.

Mais pour de nombreux défenseurs des libertés individuelles, qui pointent son manque de fiabilité, la reconnaissance faciale est plutôt synonyme de «Big Brother».

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