Justice
Le procureur de l'État de New York a annoncé mardi avoir réclamé aux plateformes d'échange de cryptomonnaies des détails sur leur fonctionnement afin de mieux informer le public, sans évoquer de poursuites à ce stade.

Les services d'Eric Schneiderman ont envoyé une demande d'information à 13 plateformes majeures, avec le souhait d'en savoir davantage sur leur actionnariat, les procédures de contrôle interne ou les mesures pour la protection de la vie privée et contre le blanchiment notamment. Parmi ces plateformes figurent les plus importants acteurs du marché sur le plan des volumes échangés, à savoir Bitfinex, qui pèse environ un tiers des volumes selon le site spécialisé bitcoinity.org, Coinbase ou bitFlyer. Le bureau du procureur va « analyser les réponses, les comparer entre plateformes et, à la fin du processus, présenter au public ce qu'il a appris », selon un communiqué publié mardi. Il a aussi prévenu qu'il révèlerait les noms des plateformes qui ne répondraient pas à toutes ses questions.



Déboires récurrents

Des doutes apparaissent régulièrement sur la fiabilité et la sécurité des plateformes d'échange de cryptomonnaies. En janvier, la plateforme japonaise Coinchek (qui n'est pas visée par l'enquête de la justice de New York), a été attaquée par des pirates informatiques qui ont volé pour plusieurs centaines de millions de dollars de cryptomonnaie. Coinbase a également vu plusieurs comptes individuels piratés et siphonnés. Quant à Bitfinex, il avait été frappé en août 2016 par une attaque qui avait permis à ses auteurs de voler l'équivalent de 65 millions de dollars en bitcoin, la plus célèbre des cryptomonnaies. Des critiques sont aussi régulièrement formulées contre le manque de  transparence des cryptomonnaies, qui permettrait notamment le blanchiment d'argent.



Tentative de régulation

Avec la montée en puissance de ces nouveaux supports, les appels à la régulation se sont multipliés ces derniers mois, suscitant les critiques de nombreux acteurs actifs sur ce marché pour qui il a précisément été créé pour échapper à toute forme de contrôle extérieur. En février, la France et l'Allemagne ont saisi le G20 pour lui proposer des mesures de régulation du bitcoin. Les amples variations du bitcoin, qui a frôlé les 20.000 dollars fin 2017 avant de retomber à moins de 7.000 dollars début avril, ont contribué aux inquiétudes sur la volatilité de cette devise.

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