Distribution
Le distributeur refuse la hausse des prix demandée par le groupe de soda. Dans certains rayons, des affichettes indiquent des ruptures de stock en raison d'un «désaccord avec le fournisseur».

Un différend oppose les centres E. Leclerc à Coca-Cola, au sujet d'une hausse du prix des bouteilles du célèbre soda que le distributeur a refusée. «Les demandes de Coca ne reposaient ni sur la hausse du cours du plastique qui sert à faire les bouteilles (70% des ventes de Coca-Cola dans l'enseigne), ni sur la hausse des cours du sucre (au contraire ils ont même baissé de 30% en un an !)», explique sur son blog le patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc. Pour lui, les hausses importantes demandées par la société américaine lors des négociations annuelles entre distributeurs et industriels sont donc injustifiées.

«Entre temps, on apprenait que Coca réduira la taille de ses bouteilles à partir de cet été (...). Le tout, sans baisse de prix !», poursuit-il. Avant de conclure, qu'au 1er mars, à la fin des négociations, «il n'y a donc pas eu d'accord entre Coca-Cola et E.Leclerc pour l'année 2018».

Ces derniers jours, de nombreuses photos ont été publiées sur les réseaux sociaux montrant des affichettes dans le rayon boissons de certains centres Leclerc, s'excusant de possibles pénuries de Coca-Cola «en raison d'un désaccord avec le fournisseur». L'information a enssuite fait l'objet d'un article dans Le Parisien/Aujourd'hui en France le 13 avril.

Le billet de Michel-Edouard Leclerc

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Coca-Cola European Partners, qui fournit une dizaine de pays européens, a expliqué que si, «par principe», il ne commentait jamais les négociations commerciales avec les distributeurs, il confirmait l'information. «En dépit de nos efforts réitérés au cours de plusieurs mois de négociations, nous n'avons pas trouvé d'accord équilibré, à ce jour, avec le Galec, la centrale de référencement du groupement E. Leclerc», a affirmé le porte-parole.

Dans son billet intitulé «Plus de Coca-Cola chez Leclerc? Des précisions s'imposent», Michel-Edouard Leclerc explique que ses «16 coopératives régionales ont bien passé commande, mais (que) Coca refuse de les livrer». Certains magasins, précise-t-il encore, se procurent donc des bouteilles de soda auprès «d'importateurs européens». «En refusant de livrer E.Leclerc du jour au lendemain, Coca semble vouloir piétiner le contrat qui le lie à l'enseigne et ne pas respecter la période de préavis pour rupture des relations commerciales», ajoute encore le dirigeant, selon qui le groupement a saisi le tribunal de commerce.

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