Les époques passent mais certaines représentations demeurent. « Pour ne plus se taire face au harcèlement sexuel dans les transports d’Ile-de-France, la Région @iledefrance lance avec @IDFmobilites @GroupeRATP et @Actu_Transilien une grande campagne dans laquelle les harceleurs sont des prédateurs symbolisés par des animaux #StopHarcèlement ». Ce tweet, publié sur le compte de la présidente de la Région Valérie Pécresse, semblait remplir tous les critères du parfait message politicien : cause juste et (ré)action des pouvoirs publics. Problème : les trois visuels qui soutiennent la campagne passent mal, notamment dans les rangs des usagers mais aussi des associations de protection de la nature. Certaines - parmi les plus significatives d'entre elles - ont fermement condamné l’opération, rappelant en creux les enjeux environnementaux et les dommages en termes d’image pour des espèces menacées comme l’ours et le requin. Et que dire du loup, sujet éruptif et éminemment politique, dont la représentation renvoie à des temps révolus. Et si, finalement, le visage du harcèlement n’était pas simplement un apanage humain, trop humain ?
