Cryptomonnaie
Après le piratage de plus de 400 millions d’euros en janvier, Coincheck a annoncé avoir remboursé 350 millions d’euros. Dans le même temps, l’Etat japonais tente de réguler le secteur en proie à des difficultés.

La plateforme japonaise d'échanges de cryptomonnaies Coincheck a annoncé mardi avoir remboursé ses clients à hauteur de plus de 350 millions d'euros, plus d'un mois après avoir été victime d'un piratage massif. Le 26 janvier, en l'espace d'une nuit, Coincheck avait vu s'envoler des actifs en cryptomonnaie NEM équivalant à 58 milliards de yens (442 millions d'euros), à ce jour le vol le plus important dans l'histoire des devises virtuelles, après celui subi par la plateforme nippone de bitcoins MtGox en 2014. La société avait ensuite promis de rendre l'argent aux 260.000 clients affectés en se basant sur le cours à ce moment-là, soit 46,6 milliards de yens (355 millions d'euros). « Les procédures sont terminées », a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'entreprise, Yosuke Imai.

Contrôle étatique renforcé
En février, sept plaignants - deux sociétés et cinq particuliers - avaient déposé plainte à Tokyo, réclamant le paiement de 19,53 millions de yens (près de 150.000 euros) pour les avoirs dérobés et un dédommagement supplémentaire pour les intérêts perdus en raison de l'incident. Après le scandale MtGox, le Japon a adopté une loi, entrée en vigueur en 2017, imposant aux gérants des sociétés du secteur de s'enregistrer auprès de l'Agence des services financiers. Coincheck n'avait pas encore obtenu une telle licence mais avait reçu l'autorisation de continuer à opérer dans l'attente d'une décision des régulateurs. Depuis cette affaire, les autorités japonaises ont renforcé leurs contrôles sur le secteur et mené des perquisitions dans plusieurs entreprises. Jeudi, elles ont ordonné à deux autres plateformes locales de cesser temporairement leurs opérations après avoir constaté des défaillances en termes de sécurité, et exigé de cinq autres sociétés d'améliorer leurs pratiques, dont Coincheck qui avait déjà été sanctionné fin janvier.

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