Le projet de fusion du groupe français Essilor, numéro un mondial des verres ophtalmiques, avec l'italien Luxottica, géant des montures de lunettes, a été approuvé par le Bureau de la concurrence canadien, ont annoncé mardi les deux entreprises. Le Canada « fait partie des cinq juridictions où l'approbation par l'autorité de la concurrence est une condition suspensive à la réalisation de l'opération », précisent les deux groupes dans un communiqué. Le rapprochement a été autorisé jusqu'à présent dans dix autres pays (Australie, Colombie, Inde, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Russie, Afrique du Sud, Corée du Sud et Taiwan).
Et l’Europe ?
Par ailleurs, début novembre, la Commission européenne a suspendu l'enquête qu'elle avait lancée sur cette union afin de permettre aux deux sociétés de fournir des informations jugées importantes par Bruxelles. Une fois ces informations fournies, une date butoir sera annoncée pour que la Commission européenne arrête sa décision sur cette fusion. La fusion d'Essilor et Luxottica pourrait donner naissance au leader mondial intégré de l'optique, avec un chiffre d'affaires annuel de quelque 16 milliards d'euros et une capitalisation boursière de près de 50 milliards d'euros.
Les deux géants ont reçu l’aval de l’autorité de la concurrence canadienne. Déjà autorisé dans 10 pays, ne reste plus que l’Europe pour acter la naissance d’un poids lourd du secteur.