Le Monde mise sur ses réseaux sociaux

Qui aurait soupçonné que le vénérable journal Le Monde s’imposerait en France comme le quotidien le plus présent sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Twitter) touchant 12 millions d’aficionados, soit plus du double de son premier challenger LeFigaro.fr? C’est que le journal a toujours cru à l’émergence de ces médias 2.0. En mai 2008, il crée sa page Facebook. En mars 2009, il y poste sa première vidéo et crée son compte Twitter, doté d'1 million d’abonnés dès septembre 2013. En mai 2012, il s’installe sur Instagram et en mars 2016, sur Snapchat, dont il est partenaire de Discover. «Notre travail repose sur trois piliers, a expliqué Luc Bronner, directeur des rédactions dans une présentation sur le «Social storytelling» du groupe, le 20 novembre. Le premier, le plus ancien et celui qui nous permet d’asseoir notre légitimité, c’est le print. Le second, c’est notre site et notre application. Ils nous permettent de toucher le plus grand nombre. Nous avons augmenté de 45% nos abonnements numériques en un an. Et notre troisième pilier, c’est la personnalisation, l’engagement et le partage sur les réseaux sociaux où nous pouvons affirmer notre expertise en faisant entendre une musique différente du bruit médiatique ambiant».

Trois offres publicitaires

Cette affinité sociale est développée à l’échelle du groupe qui touche 28 millions de socionautes [voir encadré]. S’appuyant sur sa caution journalistique et son savoir-faire en storytelling sur les réseaux sociaux, la régie présidée par Laurence Bonicalzi Bridier propose désormais trois nouvelles offres publicitaires capables d’engager le «patrimoine social» du groupe. Social Push propose une amplification de contenus de marque (Facebook et Instagram) dans le cadre d’opération de brand content. Social Story s'attache à la création de contenus de marques, en partenariat avec les annonceurs et conceptualisés pour du 100% social (Facebook, Instagram et Snapchat). Enfin, Social Endorsement repose sur une association aux contenus produits par les rédactions et qui peuvent être proposés sous forme de rendez-vous réguliers entre annonceurs et socionautes.

Ces contenus seront approuvés par les rédactions et produits en accord avec les valeurs des titres du groupe. Ces collaborations seront rendues visibles et donc transparentes pour l’internaute. Quant à la mesure des performances, le groupe promet «une mesure objective» adossée à trois indicateurs clés: les personnes touchées en organique et en payé de manière dissociée, le nombre d’interactions, l’attention portée aux publications et enfin, l’impact sur l’image de la marque et l’intention d’achat.