Start-up
Moins d'un an après sa création, Look, la start-up communautaire de vidéos à la demande se concentre sur sa partie business.

On dit souvent que les meilleures idées viennent pendant les vacances… Donald Staar a eu la sienne en été 2015, à Londres, avec des amis. Ce designer belge souhaitait se rendre dans le centre de Londres, mais en raison d’un festival, toutes les rues avaient été fermées. «Impossible de savoir si on pouvait circuler en ville, raconte le jeune entrepreneur. Et je me suis dit que cela aurait été pratique d’avoir quelqu’un qui pouvait nous filmer le centre pour vérifier que les rues étaient réouvertes!» C’est suite à cette réflexion qu’il décide de monter Look. Une plate-forme communautaire de vidéos, mais filmées à la demande. Une sorte de Facebook Live sur simple requête. Une fois inscrit, le «looker» peut demander aux autres personnes du réseau, de filmer à un endroit, s’ils y sont localisés. «Chacun s’approprie le fonctionnement: vérifier les bouchons, voir la plage et constater s’il y a du vent ou du monde, jauger l’intérieur d’un bar et sentir l’ambiance avant de s’y rendre… Il y a autant de cas d’usage que de personnes», s’enthousiasme Donald Staar. Mais avant tout, c’est le tourisme qui est à la mode: vérifier la disposition d’un hôtel, l’état d’une chambre, de la météo, sans avoir à se fier aux images photoshoppées des plaquettes. Et aussi, tout simplement, admirer la vie de l’autre côté de la planète, en direct, sans bouger de son canapé, par simple curiosité!

Les médias en ligne de mire

Dix mois après son lancement, Look revendique 80000 téléchargements dont un tiers d’utilisateurs mensuels. Quant au business plan, le jeune Belge a plus d’un tour dans son sac. Quelles entreprises seraient à même de s’intéresser à une telle communauté? Les médias. Toujours à la recherche de «live», de réactivité, ils pourraient rapidement tirer profit d’un tel réseau… On se souvient de BFM qui demandait à des témoins d’envoyer leurs vidéos ; ici, Look les concentre via un même outil, et garantit leur localisation et la date à laquelle elles ont été filmées. «C’est très approprié au citizen journalism ou encore au journalisme "on-site"», indique Donald Staar. Le groupe Roularta est d’ailleurs rapidement monté au capital de la jeune pousse, et une action avec eux sera prochainement lancée. Après une première levée de fonds de 250000 euros, auprès de Viralety et Wing, un deuxième tour de table est en cours, pour justement, insister sur cette partie business.

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