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Disons Demain, c’est le nouveau site de rencontre de Meetic. Axé senior, il ne veut pas en partager les codes… bien aidé par Buzzman.

Pas de temps à perdre pour refaire sa vie avec quelqu’un. Tel est le sens de la nouvelle plateforme de rencontre du groupe Meetic-Match. Son nom, Disons Demain, est inspiré de la version américaine Our Time –mais en plus actuel. Ce patronyme vient de l’interne. «Disons» évoque le fait d’être ensemble. Et «Demain», l’imminence de la rencontre. «C’est une idée que nous avions en tête depuis un certain temps», indique Émilie de Fautereau, directrice de la marque et de la communication du groupe. Le site vise les plus de 50 ans. Et s’inscrit dans deux tendances. Primo, une hausse, dixit Eurostat, du nombre de célibataires en Europe (+12 points depuis 2013). Secundo: une pénétration toujours plus grande des gens ouverts au «dating» (+9 points sur la même période). Ce chiffre atteint 48% de la population. Et chez les seniors? Eh bien il est quasiment au même niveau: 46%. L'usage toujours plus fréquent des tablettes et PC par cette cible (73% ont un ordinateur selon Eurostat), est un autre feu vert pour Disons Demain.

Des adaptations ont tout de même été nécessaires, précise Émilie de Fautereau: «Les plus de 50 ans sont tournés vers l’épanouissement personnel, les enfants sont partis de la maison et ils aspirent à vivre le moment présent à fond, mais au travers de moments de partage, pas forcément d’une installation à deux.» Afin de répondre à ce besoin, Disons Demain met un peu plus en avant que Meetic les activités à partager. Et adapte l’offre, aussi. Exemple frappant: les happy hours ont remplacé les thés dansants. L’interface est proche du site historique, mais a été simplifiée pour éviter les frictions. Pour autant, elle ne partage pas les nouveaux codes en vigueur dans le secteur, en tête desquels on trouve le «swipe» initié par Tinder –également propriété du groupe Match. La raison est que la populaire application de rencontre met l’accent sur le physique, ce qui n’est pas l’objectif de Disons Demain. Pas question pour autant d’adopter des codes poussiéreux.

Marque à part entière

C’est bien ce que révèle la campagne de lancement, déclinée en deux films de 10 et 20 secondes, réalisée par l’agence Buzzman, et diffusée en TV à partir du 23 mai –en plus d’une publicité radio et d’activations sur internet. L’un des films met en scène la complicité naissante entre deux quinquas. Alors qu’ils préparent leur petit-déjeuner, la femme met une main aux fesses de son amoureux, mais se fait aussitôt surprendre par le fils de ce dernier. Le thème musical, léger, garde la tonalité du film à l’écart des canons du genre senior. La signature –«Le site des jeunes de plus de 50 ans»– s’y attèle également. Pour Georges Mohammed-Chérif, PDG de l’agence Buzzman, ce slogan se veut «empathique» car cette cible «a envie qu’on lui dise cela, que la vie est loin d’être finie à cet âge-là». D’ajouter que la tonalité correspond à l’esprit «optimiste» du moment. Si la couleur du logo évoque volontiers le rose de Meetic, aucun lien de parenté entre les deux n’est communiqué. «Cette stratégie standalone permet d’assumer la marque en tant que telle», précise le communicant.

En ligne depuis une semaine environ, Disons Demain aurait déjà bénéficié de premiers bons retours suite à quelques activations de rodage en ligne. Sur le succès attendu de la plateforme, Meetic n’est pas inquiet. «Nous évoluons sur un marché de recrutement permanent», rappelle Émilie de Fautereau. C’est que les célibataires qui trouvent chaussure à leur pied doivent être remplacés. En France, l’Insee en a recensé 18 millions.  

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