Start-up
L’accélérateur de start-up Numa souhaite se concentrer sur les entreprises qui œuvrent pour le bien commun, explique sa CEO Marie Vorgan Le Barzic.

Depuis sa création il y a plus de quinze ans, Numa a eu plusieurs vies: «Nous sommes passés d’une association d’entrepreneurs à un espace de coworking, puis à un accélérateur de start-up, des programmes d’innovation, relate Marie Vorgan Le Barzic, CEO de Numa. En 2013 tout a été réuni dans un même espace et sous une même marque, Numa, puis nous avons choisi de nous développer à l’international, après une levée de fonds de 5 millions d’euros en 2015.» Aujourd’hui Numa se donne une nouvelle direction: «Plutôt que de soutenir tous types d’entrepreneurs et d’accompagner la création du énième réseau social, nous avons décidé de nous concentrer sur des entrepreneurs ayant un impact global sur le monde, poursuit la dirigeante de Numa. Nous voulons être une marque au service du bien.Pour cela nos programmes doivent renforcer la coopération entre start-up, grands groupes et villes, aussi bien sur l’impact climatique, la pollution, l’efficacité des villes… Dans quelques années,80% de la population mondiale vivra dans des agglomérations. Il faut créer des plateformes de solution.»

Inventer la ville de demain

Numa souhaiteaccélérer et investir dans des start-up ayant du sens pour le monde de demain selon Marie-Vorgan Le Barzic: «cela veut dire identifier des entreprises et sujetscohérents avec cet objectif d’un point de vue social, sociétal, environnemental. Concrètement, un projet qui consiste à renforcer la mise en place de caisses automatiques, devra aussi aborder la question de la requalification des emplois». Illustration avec le programme Data City, partenariat entre Numa et la Mairie de Paris, qui vient de sélectionner 12 start-up pour inventer la ville de demain. C’est la 2ème édition de ce programme d’open innovation qui rassemble des grandes entreprises françaises, des start-ups et des collectivités locales afin d’imaginer ensemble la ville du futur, à travers des challenges. Ainsi les lauréats vont chacun devoir répondre à des défis dans des domaines aussi variés que l’énergie, la gestion des déchets, la logistique, la mobilité et le bâtiment

intelligent…

Plus de 1000 événements par an

Numa version 2017 a trois métiers distincts: c’est à la fois un accélérateur de start-up et investisseur, un acteur de l’open innovation qui fait coopérer start-up et grandes entreprises (formations, conseils…), et un agrégateur de communautés (création d’un écosystème favorable à l’innovation, espaces de coworking et organisation d’événements). «Rien que Numa Paris organise plus d’un millier d’événements par an», note Marie-Vorgan Le Barzic. Aujourd’hui Numa compte plus de 100 salariés dans le monde, dont 70 à Paris, et il est implanté dans huit pays, il vient d’ouvrir en mars des bureaux à New York et Berlin. D’autres implantations internationales pourraient suivre.

Un accélérateur à Station F

Numa vient de nouer un partenariat avec Station F, l’incubateur géant créé par Xavier Niel dans l’ancienne Halle Freyssinet, qui doit accueillir à terme 1000 start-up. Ce partenariat aboutira en juillet à la création d’un accélérateur de start-up chez Station F, baptisé Numa Scale Hub, ce programme accompagnera durant six mois des start-up étrangères.

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