C’est le pari de Reed Hastings. Le patron de Netflix a annoncé lundi 27 février sa vision de la consommation de vidéo en ligne. Depuis Barcelone, où il participait au Congrès mondial des télécoms (MWC), il a déclaré que «d’ici dix à vingt ans, toutes les vidéos que vous regardez seront sur internet».
Selon lui, la qualité des écrans est un facteur clé. «Les écrans d'aujourd'hui sont vraiment stupéfiants, vous avez toute la profondeur de l'image, là, devant vous. Et ce qui est génial, c'est que vous pouvez regarder tout en vous déplaçant!», a-t-il noté.
Seul hic: la quantité de données. Car regarder une vidéo sur smartphone, via Netflix ou d'autres sites de streaming, est déjà possible aujourd'hui, mais les plafonds imposés par les opérateurs en termes de volume de données sont, eux, des barrières à la consommation de vidéo pour les utilisateurs en déplacement. Certains opérateurs offrent déjà des forfaits illimités en termes de données internet, mais ils sont en général très onéreux.
50% de croissance prévue en cinq ans
Un obstacle qui devrait être levé prochainement, selon le patron de Netflix: «Ce que nous allons voir, je pense, ce sont des opérateurs qui vont offrir de nouveaux services à leurs clients, avec un volume illimité en termes de données, mais une vitesse limitée, 1 megabit disons», a imaginé Reed Hastings.
«La vitesse sera moindre, mais ce sera illimité en termes de volume, et en fin de compte ce sera très efficace, et cela permettra d'offrir de la vidéo en illimité», a-t-il assuré.
Le volume de vidéo sur smartphones devrait croître d'environ 50% par an d'ici à 2022, pour représenter environ les trois quarts de l'ensemble des données échangées sur téléphones mobiles, selon une étude de l'opérateur suédois Ericsson.
