Evénementiel
Des fan-zones, qui ont accueilli plus de 4 millions de visiteurs, aux stands installés aux pieds des stades et destinés aux supporters, en passant par les espaces VIP, le championnat d’Europe des Nations, que la France a organisé du 10 juin au 10 juillet, a été l’occasion de nombreuses opérations événementielles. Collectivités, les sponsors et l’UEFA ont joué aussi le jeu.

Ils n’avaient qu’un seul mot à la bouche, la sécurité. Aujourd’hui les organisateurs peuvent être soulagés : du 10 juin au 10 juillet, l’Euro 2016 s’est, heureusement, déroulé à merveille. Mis à part les incidents graves entre supporters anglais et russes, à Marseille, en début de compétition, la fête a été totale. Malgré la menace terroriste, omniprésente dans tous les esprits, la France a réussi son Euro.

 

Cette exigence sécuritaire a été une réelle contrainte pour les agences de communication. Les manifestations sur la voie publique étaient interdites. Ainsi, le gouvernement a exigé de l’UEFA des fan-zones extrêmement contrôlées. Au final, les dix sites choisis ont reçu la visite de 4 millions de spectateurs, dont 1,216 pour celle de Paris Tour-Eiffel, sur le Champ de Mars.

 

Mais, ces fan-zones n’ont pas été profitables. A Paris, Lagardère Sports a perdu de l’argent sur un budget de 16 millions d’euros, dont 7,5 millions versés par la Ville de Paris. A Lyon, GL Events a profité d’une rallonge de 250 000 euros de la mairie, portant le coût d’organisation du site installé Place Bellecour à 1,350 million d’euros. A Marseille, le surcoût du site de la plage du Prado est de 500 000 euros, avec une facture totale de 1,8 million. C’est quasiment autant à Lille pour la fan-zone du Parc Matisse gérée par La Voix du Nord.

 

Ce ne sont pas les sponsors qui ont fait pencher la balance du bon côté. La plupart se sont contentés du minimum dans les fan-zones ou autour des stades, peut-être en raison des contraintes sécuritaires. Plus certainement parce que, visiblement, la priorité avait été donnée à la communication digitale.

 

Toutefois, on a vu Turkisk Airlines qui maquillait les supporters, la SNCF avec des baby-foot (jusque dans ses gares !), la FDJ et Hyundai et leurs animations dans les fan-zones. La société de jeux et de paris sportifs a distribué plus de 840 000 cadeaux et 3 000 places. Le constructeur auto, à Paris et Lyon, a recueilli plus de 30 000 contacts… et clients potentiels. De son côté, Kia, marque sœur de Hyundai, avait ouvert son propre site événementiel à Paris, avenue George V : la Kia Arena recevait gratuitement 200 à 300 visiteurs les soirs de matchs. Plus original, Abritel, le site de location d’appartements a organisé et fait gagner… des nuits sur la Tour Eiffel.

 

Dans ce contexte, c’est sans doute Coca-Cola qui a été le plus remarqué. Dans les dix stades et dix fan-zones la marque de sodas a installé des box-photos capables d’éditer des vignettes Panini personnalisées. Plus de 300 000 impressions ont été comptabilisées. Par ailleurs, dans les stades, Coca-Cola proposait des gobelets personnalisés à l’affiche du match. Un million ont été réalisés.

 

L’événementiel durant cet Euro ce fut aussi les zones hospitalités qui, à côté des stades, ont accueilli les invités des sponsors. Ces VIP ont profité d’une restauration signée par le chef Joël Robuchon et Hédiard, propriété du groupe autrichien Do&Co. Les 2,5 millions de spectateurs, eux, ont goûté l’environnement sonore signé David Guetta. La musique de l’artiste officiel de l’Euro, associée aux cérémonies créées et orchestrées par l’agence franco-québécoise Circo de Bakuza, ont permis d’oublier un peu le climat sécuritaire tendu en plongeant tout le monde dans un univers un peu plus festif.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.