Relations presse
Pour accompagner le lancement de la série Marseille de Netflix, son agence publicitaire Ogilvy & Mather Paris a confié à un chef décorateur la tâche de réaliser un savon qui saigne au contact de l’eau.

Si les malfrats sont habitués à avoir du sang sur les mains, les citoyens lambdas ne sont généralement pas coutumiers du fait. Pour les mettre donc dans le bain, Ogilvy & Mather Paris a imaginé et conçu des savons un peu particuliers. La centaine d’influenceurs, blogueurs et journalistes, à qui ils ont été envoyés le 22 avril dernier, ont eu la surprise en les utilisant de se retrouver avec du sang sur les mains. De quoi s'imaginer dans la peau d'affreux criminels, en l'occurrence ceux de la série Marseille, la première création française de Netflix (disponible en VOD depuis le 5 mai et diffusée à partir du 12 mai sur TF1), objet de cette opération de RP choc. 

L'idée, simple de prime abord, n’a toutefois pas été des plus faciles à réaliser. Concrètement, il a fallu trouver des ingrédients qui ne soient pas nocifs pour la peau, faire en sorte que le savon mousse et saigne dès la première utilisation… sans que personne ne se doute de rien avant de le mettre sous l’eau.

Ogilvy & Mather Paris, qui travaille pour Netflix depuis son arrivée en France en 2014, s’est donc d’abord rapprochée de fabricants de savons, mais ces derniers n’avaient pas les techniques pour intégrer le (faux) sang à leur production. L’agence s'est donc tournée vers des chefs décorateurs et des model makers. C'est finalement le chef décorateur Jean Miel qui a accepté de relever le défi et s’est lancé dans la fabrication de savons... magiques.

«J'ai tout d'abord essayé de les fabriquer en vrai savon de Marseille, mais c'est un processus très long qui prend un mois. J’ai donc opté pour du savon à la glycérine, d'autant plus qu'on peut le fondre et refondre à volonté, ce qui était indispensable pour le mouler», et apposer le logo de la série sur un des côtés, explique-t-il. «Pour ce qui est du moulage et de la forme, j'ai d’abord fabriqué et sculpté un savon en PVC en m’aidant d'un fraiseur numérique pour le logo, que j’ai ensuite moulé avec du silicone», continue-t-il. Ne restait plus ensuite qu’à y mettre le savon encore liquide, le faire refroidir et l'en extraire.

Poche intérieure

Pour obtenir le résultat final et rendre ce savon sanglant, Jean Miel a réalisé plusieurs essais. Il a d'abord utilisé de la peinture thermo-réactive et des colorants alimentaires, permettant au savon de saigner au contact d’une eau à 20 degrés. Mais si le savon vert olive à l’origine changeait bien de couleur, il devenait rose et non rouge sang. «J'ai donc laissé tomber la solution chimique au profit d'une solution mécanique, en utilisant une poche remplie de faux sang de cinéma à l'intérieur du savon, qui s'éventre à la première utilisation», continue-t-il. Mais là encore, Jean Miel a dû réaliser plusieurs ajustements pour que l’effet soit vraiment magique!

Effet garanti, donc! À noter qu'accessoirement, l'opération s'avère être aussi une aubaine pour le collectif du savon de Marseille qui vient de présenter sa candidature afin que son produit soit reconnu par une indication géographique (IG). En somme, une campagne de cobranding à moindres frais...

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