Quel était le brief de Paris 2024 pour son identité visuelle?
Sophie Guillon-Morel. L’enjeu était de créer de l’émotion grâce à notre identité visuelle, terme que je préfère à celui de logo, qui a une connotation trop commerciale. Il s’agissait également de répondre à des enjeux internationaux: nous voulions qu’il soit facilement reconnaissable, déclinable sur des supports aussi variés que des t-shirts, pin’s, etc. Mais, surtout, nous souhaitions que les Français s’y reconnaissent, que cette identité suscite une fierté nationale et qu’il devienne un signe de reconnaissance que chacun puisse s’approprier.
Quelles étaient les contraintes liées à cet appel d’offres?
S.G.-M. Dans le cahier des charges du CIO [Comité international olympique], il est stipulé, par exemple, que l’identité doit être composée en français et en anglais. Par ailleurs, l’emblème des anneaux est propriété olympique. Une ville ne peut les utiliser qu’une fois qu’elle a été choisie.
Qu’est-ce qui a mené le comité de candidature de Paris à porter son choix sur Dragon rouge?
S.G.-M. La modernité du design proposé, le choix de ce symbole parisien, la tour Eiffel, dont les gens rêvent dans le monde entier, ce côté très «iconic Paris». Ses couleurs vives incitent à la fête, à la célébration. De plus, c’est une identité que chacun peut esquisser en quelques coups de crayon, qui se prête à des déclinaisons dans la vie urbaine, artistique, etc.
Hormis l’identité visuelle, l’appel d’offres comportait trois autres lots.
S.G.-M. En effet. Le premier lot, qui portait sur la stratégie de marque, a été remporté par BETC, qui a conçu la campagne «La Force d’un rêve», visant à créer l’engouement avec un film manifeste et une campagne d’affichage. Le deuxième lot, sur l’identité visuelle, a donc été gagné par Dragon rouge. Le troisième, concernant le digital, a été attribué à Fullsix. Enfin, le quatrième lot, multi-attributaire et portant sur les outils de communication et l’activation, est revenu à DDB, Havas et 4 Août.
Comment allez-vous continuer à faire vivre l’identité Paris 2024?
S.G.-M. Nous avons démarré le 5 avril la concertation nationale à propos de la candidature de Paris 2024 à la Maison du sport français, au siège du CNOSF [Comité national olympique et sportif français]. Cette concertation, menée avec Res Publica auprès de 280 jeunes, vise à enrichir la candidature de la capitale française. Nous sommes aussi en plein dans la préparation des Jeux olympiques de Rio, moment de communication important, ainsi que de la Journée olympique du 23 juin, qui célèbre la naissance des JO, le 23 juin 1894.
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