Agence
Grande amatrice de comédie musicale, la fondatrice de l’agence de communication Bubbling Bulb, Natacha Campana, a importé en France le concept du sing-along [karaoké au cinéma]. Son leitmotiv : concrétiser ses rêves.

« Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. » Cette citation du réalisateur Xavier Dolan, Natacha Campana en a fait un mantra. À 37 ans, cette Franco-Suisse, fille d’un employé de bureau dans l’import-export et d’une couturière femme au foyer, compte déjà à son actif la création de sa propre agence de communication, Bubbling Bulb, et l’importation en France du concept du sing-along, un karaoké géant au cinéma, très populaire au Royaume-Uni, qui lui permet de remplir le Grand Rex une fois par mois. « Si je ne n’avais pas réfléchi à ce que j’avais vraiment envie de faire, j’aurais travaillé à Genève dans un bureau en gagnant bien ma vie, raconte sans regret Natacha Campana. C’est important de rêver, j’ai envie de transmettre ça à ma fille. »

Cluedo géant

Après une première expérience comme attachée de presse, la jeune femme se lance dans un projet de théâtre immersif, une sorte de Cluedo géant qui préfigure le succès des escape games. « C’était sans doute trop gros pour démarrer », assure celle qui décide alors de créer sa propre agence de communication. Située dans une ruelle d’anciens ateliers d’artistes, dans le 12e arrondissement de Paris, Bubbling Bulb emploie aujourd’hui quatre personnes, dans une ambiance cosy. Parmi ses clients, la chaîne OCS, la plateforme dédiée à l’animation japonaise ADN et l’organisateur de spectacles Live Nation. « J’ai grandi avec Sauvé par le gong, Maman j’ai raté l’avion, les boys bands… La culture pop fait partie de ce qui m’a accompagnée dans mon enfance et que je retrouve aujourd’hui avec certains clients », s’enthousiasme-t-elle.
La comédie musicale va aussi marquer un tournant. Première rencontre à 14 ans avec Grease. Suivront d’autres films, mais aussi des cours de comédie musicale et la découverte à Londres du sing-along, qu’elle veut adapter en France. Commence un long parcours du combattant : il faut convaincre les distributeurs de films, mais aussi – ce qu’elle découvrira plus tard – les maisons de disques, qui détiennent les droits éditoriaux (les paroles), trouver une salle… Elle veut à tout prix se lancer avec Grease, elle aura finalement Mamma Mia, puis Les Demoiselles de Rochefort. « Ça m’a pris neuf mois à décrocher un film. J’avais l’impression qu’on m’empêchait de mener à bien mon projet. » Pour la salle, elle finit par tenter le Grand Rex, le cinéma qui la faisait rêver. C’est un oui immédiat, « preuve qu’il faut toujours viser le plus haut. »
En plus de développer L’Ecran Pop en régions et auprès des entreprises, elle a en tête une nouvelle idée de film participatif. On n’en saura pas plus. Celle pour qui Mary Poppins représente le personnage de comédie musicale auquel elle s’identifie le plus – « pour la magie qu’elle met dans la vie » est une cheffe d’entreprise qui ne veut pas se faire piquer ses idées.

Parcours

1981. Naissance à Genève.
2002. Licence en communication.
2003. Devient attachée de presse spécialisée musique.
2011. Crée son agence de communication, Bubbling Bulb.
2017. Première édition de L’Ecran Pop au Grand Rex, avec le film Mamma Mia.

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