Start-up
Classée dans le top 1% des start-up les plus prometteuses par Early Metrics, Bloom, agence d’intelligence artificielle dans l’analyse des réseaux sociaux, prépare sa deuxième levée de fonds.

La start-up Bloom a marqué les esprits en 2016 durant la Primaire de la droite. Certains médias la présentent alors comme « la plateforme qui a contribué au succès de François Fillon ». « Nous avons identifié des communautés actives en phase avec les idées du candidat et surtout, l’opportunité de se positionner comme une alternative dans l’affrontement médiatisé entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Nous avons fourni des insights précis, analysé l’impact des débats, identifié des communautés d’indécis à cibler, etc., détaille Bruno Breton, PDG de Bloom. Ensuite, ce sont surtout les équipes digitales de cam- pagne qui ont gagné ces primaires. Bloom était un support. »



Huit émotions primaires

Lancée début 2017 par l’entrepreneur spécialiste du digital et des médias Bruno Breton et par le chercheur en mathématiques et en neurosciences, expert dans l’analyse des réseaux sociaux, Alexander Polonsky, Bloom est une plateforme de récolte et de traitement de données sociales « profonde et qualitative. » Elle fournit également des insights marketing, de consommation, d’opinion ou de comportement. Elle est par exemple capable d’analyser huit émotions primaires (joie, tristesse, surprise, peur, anticipation, déception, confiance, colère) sur la base d’un lexique de plusieurs centaines de milliers de mots. Toutes les données sont visualisées via un graphe dynamique.

« C’est un véritable outil de prospection, de décision et d’action qui se base sur le smart data, qui s’oppose au big data », précise le fondateur. Une vision qui a déjà séduit une trentaine de grandes marques comme Renault, Samsung, American Express, l’Oréal, Canal+, la SNCF ou encore Carrefour. À noter que Bloom collabore aussi avec le groupe Ouest France pour développer une offre éditoriale de data journalisme.

La jeune société a réalisé 900 000 euros de chiffre d’affaires la première année. De 17 salariés aujourd’hui, elle est en phase de recrutement massif, des développeurs en priorité mais aussi des consultants de haut niveau.

En 2018, Bloom prépare sa version « saas » afin de permettre à ses clients d’explorer librement les résultats sur un tableau de bord. « Nous garderons une approche consulting car tous les clients demandent du “sur-mesure” », indique Bruno Breton. Pour accompagner ce projet, la start-up, qui avait déjà levé 1,5 million d'euros en 2016, vise un nouveau tour de table à hauteur de 5 millions d'euros.

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