Bourse
Le numéro un mondial de la communication, WPP, a vu son indice boursier chuter très largement hier. Un décrochage qui semble emporter tout le marché avec lui dont le Français Publicis.

Coup de tonnerre hier à la Bourse londonienne. Le géant de la communication WPP a vu son titre chuter de 14% à 1 198 pence, son plus bas niveau depuis octobre 2014, après avoir une nouvelle fois dévoilé des résultats décevants le 1er mars. Malgré un chiffre d’affaire en hause à 17,3 milliards d’euros (+6,1%), le bénéfice opérationnel du réseau d’agences (JWT, Ogilvy, Grey…) a chuté de 7,5%, s’établissant à 2,1 milliards d’euros. Ses plus mauvais résultats depuis la crise financière de 2008. Le titre était reparti à la hausse aujourd’hui ayant récupéré moins d’un tiers de sa valeur.



Des résultats insatisfaisants

WPP a fait état d'une nouvelle baisse organique de ses revenus au quatrième trimestre - trois trimestres sur quatre ont terminé en repli de plus de 1% en 2017 - de 1,3%. « 2017 n'a pas été une belle année pour nous », a reconnu le 1er mars le fondateur et directeur général de WPP, Martin Sorrell. Le groupe publicitaire, qui avait sonné l'alarme sur le secteur en lançant deux avertissements sur résultats ces derniers mois, a accusé en 2017 un recul de 0,9% de son revenu net courant. Pour 2018, il table sur une stagnation de son chiffre d'affaires comme de sa marge opérationnelle. Par ailleurs les analystes d’Oddo ont appliqué une recommandation « neutre » sur le titre. De plus des déclarations récentes de Procter & Gamble et d’Unilever, clients de WPP, prévoyaient des restrictions budgétaires sur leur plan de communication. Il n’en fallait pas plus pour que le marché s’affole, si bien que le 1er mars à la mi-journée, 2,5 milliards d’euros de capitalisation boursière avaient été effacés.



Vent de panique dans la com’ ?

Première victime de ces turbulences, le Français Publicis, troisième groupe mondial, a quant à lui dévissé de 3,35% s’établissant à 59,95 euros, deuxième plus forte baisse du CAC40 sur la séance. Malgré des résultats positifs annoncés en février (+2,2% de croissance organique au 4ème trimestre 2017), Publicis n’a pas résisté au décrochage du Britannique, le groupe fondé en 1926 ayant actuellement du mal à repartir à la hausse. Cependant, le groupe dirigé par Arthur Sadoun table toujours sur « une croissance supérieure à celle de 2017 ». Aucune répercussion n’est encore à noter parmi les autres grands groupes comme Omnicom et Interpublic, ces derniers étant côtés aux Etats-Unis. Vivendi, ayant racheté Havas, perd lui 1,65%. Publicis a prévu de présenter ses objectifs de croissance et de marge le 20 mars prochain. De quoi rassurer le marché ? 

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