Accenture qui table sur l’embauche prochaine de 1500 collaborateurs, Deloitte qui vise 2300 recrutements en 2017-2018, PwC qui prévoit l’arrivée de 1700 personnes sur un an… N’en jetez plus. Les cabinets de conseil ont le vent en poupe et affichent une santé insolente qui a de quoi inquiéter les acteurs traditionnels du marketing et de la publicité - à commencer par les réseaux d’agences. Car au-delà des effets d’annonce et de la diversité de ces recrutements, la concurrence, toujours plus frontale, s’intensifie. Historiquement, les cabinets se concentraient sur la stratégie, l’organisation et la transformation des entreprises. Désormais, ceux-ci n’hésitent pas à créer ou à racheter des agences à même de réaliser les dispositifs découlant de leurs recommandations stratégiques. Dernier exemple en date : l’entrée en négociations exclusives d’Accenture Interactive pour faire l’acquisition d’Altima, agence française spécialiste du commerce digital. Et même si l’hypothèse d’un rachat de Publicis Groupe ou WPP reste pour l’heure de l’ordre de la fiction, le péril paraît de moins en moins irréaliste. À tel point qu’un réseau mondial comme Edelman a fait le choix de se repositionner sur le créneau du conseil. Une stratégie qui en dit long sur la nature durable de cette confrontation. 

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