Événementiel
Les agences de communication événementielle, via leur association Lévénement, éditent un livre blanc visant à harmoniser les bonnes pratiques du secteur tant du côté des agences que des clients.

Harmoniser ! Le mot est inscrit en lettres capitales sur les trois écrans vidéo du 1er Forum organisé par Lévénement, la jeune structure représentant les agences de l’événementiel, mercredi 31 mai. L’harmonisation est le fil conducteur du guide des bonnes pratiques que vient de publier l’association. L’objectif de ce « livre blanc » est de clarifier les relations entre agences et annonceurs.

Le document de 24 pages, baptisé Lessentiel, entend poser des fondamentaux, notamment quelques codes à respecter lors des appels d’offres. Dix « recommandations » sont proposées à ce sujet. « Nous risquons de faire grincer des dents, prévient Vincent Dumont, vice-président de Lévénement. Ainsi, nous recommandons de limiter à trois le nombre d’enseignes retenues pour une consultation. » Le document propose aussi « un brief écrit, budgété et validé », « un délai de réponse suffisant de trois semaines au minimum » et « une indemnisation des agences non retenues », si le travail demandé est important.

Au forfait

Plus sensible encore est le volet financier. « Il s’agit de rémunérer l’agence à sa juste valeur, précise Bertrand Biard, président de Lévénement. Nous souhaitons apporter une réelle clarification, notamment dans les modèles de rémunération des agences. » Le guide avance ainsi l’idée d’un forfait pour la partie conception-création et des honoraires au pourcentage sur la maîtrise d’œuvre de l’événement. L’association défend aussi un forfait « journée homme » pour évaluer le coût des équipes. Lévénement justifie ainsi, chiffres à l’appui, qu’une facture de 1000 euros pour l’annonceur, ne se traduit, après les charges, que par 150 euros net pour le collaborateur.

L’association, qui appuie sa démarche sur une étude qualitative auprès de ses 64 membres et d'une vingtaine d’annonceurs, souhaite aussi voir se développer des « relations pérennes entre annonceurs et agences », c’est-à-dire sans un recours systématique à des appels d’offres réguliers.

« Ce travail, ce sont des recommandations, un point de départ, précise Bertrand Biard, également président de Manifestory. Un guide, c’est souvent rangé dans une étagère. Notre projet s'inscrit dans le long terme. C’est une plateforme de travail. Nous ne sommes pas dans une posture de défense mais, au contraire, de propositions. » Ce 1er Forum, qui a notamment intéressé une quarantaine d’annonceurs, est un premier rendez-vous pour les dirigeants de Lévénement. Comme pour un orchestre, il faut quelques répétitions afin d’être en parfaite harmonie.

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