C’est avec une demande en mariage que tout a commencé… Ensemble à Sup de création Lille en 2013, Benjamin Homsy, 25 ans, concepteur-rédacteur, et Flora Sagnes, 24 ans, directrice artistique, se sont bien trouvés. «C’était une évidence… Elle m’a acheté un collier pour marquer notre collaboration, et moi une bague! Un vrai mariage en somme», raconte Benjamin.
Après l’école, ils intègrent l'agence Being en CDD avant de rejoindre McCann il y a un an et demi. Aujourd’hui, ce duo qui «ne se dispute jamais» tire ses idées de l’univers musical (clips, concerts…) et des réseaux sociaux. «C’est un concentré de tout ce qui se passe dans le monde, avec de la pub, des extraits de films, des photos du monde entier», précise le team. Autre source d’inspiration: les bars et restaurants. «Et, plus globalement, le fait de sortir de l’agence et d’observer les scènes de vie nous inspire.»
Ce duo qui aime particulièrement créer des films, parce que «ça permet de travailler avec des corps de métiers très différents», compte notamment parmi ses références publicitaires la campagne «The Lamp» de Spike Jones pour Ikea (2006). «La lampe est abandonnée dans la rue parce que la famille en a acheté une autre. On finit par être vraiment triste pour cette lampe jusqu’à ce que, en fin de vidéo, un homme nous dise qu’on est débile d’être triste pour une lampe», relate Flora. Et côté marques, Ubisoft, Activision et autres acteurs de l’entertainment sont celles qui les font le plus rêver.
Nespresso. «Change Nothing».«Chaque année, Nespresso sort un film avec George Clooney montrant que le café est plus star que l’acteur. C’est toujours très compliqué parce que celui-ci ne doit presque pas parler, il refuse de retirer sa veste ou d’être filmé sous certains angles. Nous avons écrit facilement 250 scripts pour ce film où il drague sans le savoir la femme d’un parrain de la mafia. Nous avons réussi à lui faire porter des bandages et à le maquiller comme s’il s’était fait tabasser, c’était inespéré…»
Mouvement du nid. «Les Bourreaux». «Le brief était ouvert à toute l’agence. Nous sommes arrivés avec un print et sortis du point créa avec un film. L’idée est de raconter l’histoire d'un réseau de prostitution et de montrer que les bourreaux prennent plus de plaisir que la prostituée. Nous avons fait un plan séquence avec une succession de visages pour finir sur celui de la prostituée, sans aucune émotion. Il n’y avait pas de budget, nous avons travaillé avec des bénévoles, certains ne sont même pas acteurs.»
Aoste. «Irrésistible Tentation». «La marque voulait jouer sur le côté irrésistible avec quelque chose de drôle et différent. L’idée nous est venue dans un bar en observant le serveur. Nous avons alors mis un serveur qui, dans un cocktail mondain, tombe amoureux du jambon, tant et si bien qu’il improvise une chorégraphie pour éviter que les convives ne se servent. C’était idéal parce qu'Aoste a une communication très musicale et voulait rester dans cet esprit.»