Emmanuel Macron tient-il à respecter l'indépendance du service public au point de ne pas intervenir sur son antenne? Il a choisi TF1 pour son interview du 14 novembre. Il avait déjà répondu à Gilles Bouleau en octobre 2017 et à Jean-Pierre Pernault en avril dernier. Le même mois, il avait opté pour Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, puis en mai pour Ruth Elkrief depuis la Russie sur la même chaîne. En fait, le chef de l'État n'a pas accordé d'interview à France 2 depuis un an, en décembre 2017. C'était lors de sa conversation-déambulation au côté de Laurent Delahousse dans les bureaux de l'Elysée. Un format peu convaincant. La fameuse règle de l'alternance instaurée par ses prédécesseurs est ainsi battue en brèche. Le président de la République boycotte-t-il France 2 ? Dans la chaîne, on soutient que l'Elysée voulait s'adresser à la France «des gilets jaunes», plus proche du public de TF1. Voulait-il ne pas être en terrain conquis, donc pas sur le service public ? Il a néanmoins répondu à Virna Sacchi sur France 3 Grand Est pour le centenaire de l'armistice. Alors se réserve-t-il pour L'Emission Politique de Léa Salamé ? Mais cette question-là, évidemment, ce n'est pas Gilles Bouleau qui risquait de la lui poser...